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Un bey est un titre turc désignant à l'origine un « chef de clan ». Historiquement, de nombreux chefs turcs et perses furent appelés bey, beg or beigh. Il s'agit du même mot désignant un chef, qui apparaît aussi dans les titres militaires de beylerbey (gouverneur de province) et de sandjakbey (chef de régiment)
Histoire
Sous l'
Empire ottoman, les beys étaient des sortes de préfets de l'Empire dans les provinces éloignées, appelées
beyliks. Avant
1383, les dirigeants étaient aussi appelés
bey, contrairement à leurs successeurs qui s'étaient attribués le titre de
Sultan.
Ce titre avait jadis la plus haute importance : c'était le seul titre d'un grand nombre de souverains turcomans ou de khans tartares, et entre autres de Tamerlan.
Au XIXe siècle, il n'est plus guère usité qu'après les noms propres comme titre honorifique et se donne aux chefs de distinctions, aux fils de pachas, et même à des étrangers ; dans l'armée il répond au grade de colonel.
Tunisie
Parmi les beys de l'Empire, le
Bey de Tunis possède un véritable pouvoir, gouvernant de facto la
Tunisie de façon autonome. Le protectorat français met fin à ce pouvoir et, à l'indépendance proclamée en
1956, le bey ne retrouve pas son pouvoir qui passe dans les mains du parti du
Néo-Destour d'
Habib Bourguiba. La
République est d'ailleurs proclamée l'année suivante, abolissant officiellement le pouvoir beylical.
Albanie
De la même manière, ce titre fut aussi utilisé en
Albanie (albanais :
bej,
be, ou
beu donnant
beg en français), d'abord pour désigner des dignitaires de l'Empire, puis il fut utilisé par des seigneurs locaux sans rapport avec la hiérarchie ottomane (dont l'exemple le plus connu est le héros national albanais Skanderbeg), et même après l'indépendance en
1912.
Algérie
En
Algérie, les beys étaient des vassaux du
Dey d'Alger, lui-même vassal du sultan. Avant l'occupation française, il y avait un bey du
Titteri, un bey d'
Oran et un bey de Constantine, soumis au Dey.
Source partielle
« Bey_(titre) », dans
Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)